JACQUES SCHEPENS
Il y a des gens qui forcent le respect. Le patriarche de la famille Schepens, nom bien connu dans le milieu de la boxe, est l'un d'eux.
Jacques Schepens a voué une bonne partie de sa vie à former de jeunes boxeurs. Il respire boxe, mange boxe et vit pour une passion qu'il n'a quasiment pas quittée depuis 1949 !
Jacques Schepens est né le 18 avril 1935 à Maubeuge. Il a été attiré par les rings en regardant boxer son frère Albert, de 10 ans son aîné. « Albert a boxé à Sous-le-Bois et puis à Louvroil parce qu'à Maubeuge, il n'y avait pas de boxe en ce temps-là, raconte Jacques. Ensuite il est passé professionnel. » Le jeune garçon a tout de suite décidé de suivre son frère : « On est monté à Paris mon frère et moi, avec Raymond Famechon qui a été champion d'Europe. Albert était son sparring-partner. » À cette époque, Jacques, âgé de 14 ans, passe ses vacances chez son frère à Paris. « Ça m'a tout de suite plu. Quand je suis rentré à la maison, je me suis inscrit au club de Sous-le-Bois. Et j'ai commencé à boxer. » Là débute l'école de la vie. Car la boxe est un sport rigoureux qui nécessite un investissement total où il faut savoir se surpasser. Ce ne sont pas forcément les plus forts qui réussissent mais les plus travailleurs.
Jacques débute chez les amateurs avant de faire les championnats du Nord et des Flandres. Il décroche même le titre de champion des Flandres et ira jusqu'aux quarts des championnats de France amateur en 1958. « Je me suis fait battre par un Limousin » se souvient-il.
Après quelques années de combats amateurs, Jacques Schepens accède à l'étage supérieur. « Là, je suis passé professionnel. J'ai fait plusieurs combats à la salle des fêtes de Sous-le-Bois qui n'existe plus maintenant. Quelquefois, je montais à Paris mettre les gants avec mon frère qui était un poids coq (54 kg) comme moi. Je n'étais pas un frappeur. J'étais styliste mais j'étais parfois KO aussi, rigole-t-il. En 1963, On a dû arrêter lorsqu'ils ont abattu la salle des fêtes. » Faute d'infrastructure, il arrête les combats et prend un peu de recul.
Dix ans plus tard, Jacques passe de l'autre côté du ring et devient entraîneur : « André Lecouen est parti entraîner à Maubeuge. C'est comme ça que je suis arrivé à Louvroil en 74. » Il obtient son diplôme d'instructeur, son diplôme de prévot (diplôme d'entraîneur de boxe), complété par la suite par un brevet d'État. Après quelques années, les résultats arrivent : « J'ai eu sept professionnels parmi lesquels figurent les deux frères Bouaita... » En 2002, Jacques quitte le club louvroilien et décide de créer, avec l'aide son fils Pascal et de son épouse Janine, un club de boxe à Ferrière-la-Grande.
